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47ème édition

Jeudi 25 septembre

la nouvelle édition du RhinoJazz a débuté jeudi soir 25 septembre à La Fouillouse (près de St Etienne)dans un nouveau lieu La Maison Scène, nous aurons l'occasion de revenir sur cette nouvelle salle de spectacle à taille humaine. Après la traditionnelle présentation de Jean Paul Chazalon et de Ludovic Chazalon programmateur du festival, et le mot de bienvenue à la Maison Scène de Philippe Guillaumond, la musique a pu s'exprimer avec le groupe danois SUNBÖRN. 

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Leur musique explore l'idée où les traditions rencontrent les sons futurs et le rythme transcende les frontières. SUNBÖRN propose un paysage sonore à haute énergie de grooves hypnotiques et de mélodies montantes, dansantes, festives.

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SUNBÖRN groupe de polyinstrumentistes danois a produit 4 albums, et remporté 4 Grammys danois et plus récemment pour le meilleur groupe live. 
 

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Leur musique traverse les frontières du jazz, de la fusion et du groove. Leur jeu est fait d'équilibre acoustique,
d' arrangements jazzy et de sons électroniques modernes.

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extraits du concert de Sunbörn

Vendredi 26 septembre

Your Gospel Team

Le Gospel est un genre de musique à dominantes vocales qui varient selon la culture. Son origine reste intimement liée au blues primitif. le gospel est incontestablement, dans la dynamique du style afro-américain, une révolte musicale contre une Amérique raciste.Le gospel est une polyphonie avec souvent 2 ténors, un baryton et une basse... L'arrivée des femmes dans les gospel hymns et gospel song  est récentes, depuis 1945...... Sous la direction de Yawo ABOTSI le groupe de 7 chanteuses a débordé d'énergie, et ont apporté une atmosphère puissante et joyeuse. Certains morceaux traditionnels furent repris par le public dans une église pleine d'envie de participer et même de danser sur certaines chansons dans la tradition des gospel songs. 

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extraits du concert Your Gospel Team

samedi 27 septembre

Hugo Guezbar Trio

Né en 2000 Hugo Guezbar est un jeune guitariste de jazz né à Montpellier. sous influences entre autres de Django Reinhardt, Wes Montgomery,....C'esst le nouveau guitariste jazz avec lequel il va falloir compter dans les années à venir. Aussi à l'aise en acoustique que en électrique, il a su charmer et emporter le public du RhinoJazz avec lui, dans des balades romantiques, hypnotiques. Il possède un jeu très très fluide et d'une rapidité, d'une dextérité, d'une grande expressivité...Avec ses deux comparses Esteban Felix à la Contrebasse & Mathieu Chatelain Lavignon à la guitare.
Cette soirée commença avec quelques difficultés liées à l'acoustique (possédant une révèrbe de son de 3 secondes ce qui est gênant pour un instrument) de cette église de “dépannage“ celle de Genilac Bourg étant en réfection pour des raisons de sécurité(réfection de la toiture) nous indiqua l'Adjointe à la Culture de la ville de Génilac. Nos trois compères se sont un peu arrachés les cheveux (surtout Mathieu...) mais leurs expériences, leurs dextérités, leurs professionnalismes, leurs a permis de se sublimer pour faire un très beau concert plein de tendresse, de mélancolie, de romantisme, ....

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Line Up
Hugo Guezbar Guitare électrique
Esteban Felix Contrebasse
Mathieu Chatelain Avignon Guitare “pompe“

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extraits du concert de Hugo Guezbar

Interview de Hugo Guezbar

dimanche 28 septembre

Renaud Garcia-Fons présente “Blue Maquan“

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Renaud Garcia-Fons contrebassiste des musiques jazz (entres autres) soliste, et virtuose de son instrument. Dès le premier morceau l'ambiance est pausée, lorsque Renaud Garcia-Fons utilise son instrument, son archet frappe les cordes si subtilement qu'en fermant les yeux, j'ai l'impression d'entendre le Oud de Farid al-Atrash ou Munir Bashir l'Orient résonnait devant nous. Moment magique. Ce premier morceau s'appelait Ulysse, il figure sur son album “Blue Maquan“. Il présenta de nombreux titres de ce dernier enregistré en 2024 avec sa fille Soléa, qui chante et enchante le spectateur le transportant dans un univers de songe, de paix, d'interculturalité. D'ailleurs Soléa chante en plusieurs langues et passe avec aisance de l'hébreu, à l'espagnol (hommage à une chanteuse de flamenca Esperenza Fernandez), l'arabe et l'anglais pour une chanson irlandaise “Nóiméad Síochána“ écrite par Soléa. Elle possède un timbre de voix chaud, velouté, même si parfois le texte lui impose une voix plus sombre, vibratante. Le groupe finit le set par un double rappel, le premier sur la ville éternelle et le dernier un hommage à son grand-père chanté en grec. 

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Interview de
Renaud Garcia-Fons 

Extraits du concert de Renaud Garcia-Fons

Naoko SAKATA

1 Ôh!M.N.I. au Rhinojazz

Naoko Sakata est une pianiste japonaise installée en Suède, dont la musique se situe à la croisée du jazz, de l’improvisation libre et de la musique classique contemporaine. Son jeu, profondément intuitif et spirituel, explore les dimensions intérieures du son et du silence. Après avoir étudié le piano classique au Japon, elle a choisi l’Europe pour développer sa voie singulière et enregistrer plusieurs albums remarqués, dont Infinity (2021) et Dancing Spirits (2022). À travers sa musique totalement improvisée à chaque concert live, elle cherche à créer un espace de liberté et de communion spirituelle avec le public. Parfois son jeu de scène est hypnotique, et se transforme en transe musicale.... Elle dégage souvent une puissance rythmique qui n'est pas sans rappeler Oscar Peterson. A Lyon habillée d'un drapé aux couleurs de ses cheveux elle séduit les spectateurs présents ce soir-là, ce fut une soirée d'exception, l'unique concert en France d'un Ô! Musical Non Idenifié.

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Naoko SAKATA  piano

jeudi 2 octobre

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vendredi 3 octobre

The BROOKS

Le groove montréalais qui fait rayonner le funk

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Nés à Montréal en 2013, The Brooks électrisent la scène montréalaise, et se sont imposés comme l’un des acteurs majeurs de la scène funk internationale. Autour du bassiste Alexandre Lapointe, initiateur du projet, le collectif réunit des musiciens chevronnés : Alan Prater (chant, trombone), ancien collaborateur de Michael Jackson, Maxime Bellavance (batterie)compositeur de nombreux titres du collectif, Philippe Look (guitare), Philippe Beaudin (percussions), Daniel Thouin (claviers), Sébastien Grenier (saxophone) et Hichem Khalfa (trompette). 

Ensemble, ils façonnent un son live incandescent et des grooves imparables où se croisent les échos de James Brown, Herbie Hancock ou Fela Kuti, tout en affirmant une identité singulière, nourrie par le jazz et la soul.

Mais ce qui distingue The Brooks, c’est des rythmiques bondissantes, des cuivres flamboyants, et surtout une puissance scénique proposant un funk moderne, percutant, généreux, festif, qui fait voyager et danser. Un espace où le public et les musiciens vibrent à l’unisson.

 

Chaque concert est une célébration du groove, porté par la voix magnétique d’Alan Prater et l’osmose parfaite du collectif. Leur démarche, résolument artisanale et sincère, replace la musique vivante au centre de l’expérience artistique. Le groupe trace un chemin rare celui d’une musique énergique, organique,  qui ne s’écoute pas seulement, mais qui se vit dans les tripes.

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entretien avec Alexandre Lapointe 

lundi 6 octobre

MARCH MALLOW

ou le jazz sans batterie au gout du temps suspendu.....

Dans le paysage du jazz March Mallow, c'est le temps suspendu. Ce quartet cultive une élégance feutrée, une douceur rétro qui rappelle les grands soirs des clubs d’après-guerre. Une musique où chaque silence compte autant que la note. Avec March Mallow on sent autant la patine du passé que le souffle du présent.

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La voix veloutée d’Astrid Veigne se déploie avec une grâce désarmante, soutenue par la guitare d’Éric Doboka, le piano de Christian d’Asfeld et la contrebasse de Thomas Plès.
Ensemble, ils façonnent une musique d’intimité.

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Entre élégance vintage et création contemporaine

March Mallow proposent  une relecture amoureuse des standards de jazz, avec un goût affirmé pour les harmonies soyeuses, l'ambiance raffinée d'un club de jazz année 50 à New-York....Leurs esthétiques subtiles audacieuses, se promènent entre l’ombre d’un Nat King Cole, la douceur mélancolique d'une Blossom Dearie et la lumière d’une Billie Holiday. Avec March Mallow le temps est suspendu, le spectateur est dans une bulle de douceur musicale. March Mallow propose: un jazz à hauteur d’âme, à la fois délicat, élégant et profondément humain.  

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mercredi 8 octobre 

ÄKÄ - Free Voices of Forest

Quand la foret chante sa propre musique.

Ce spectacle proposé par le Rhinojazz est unique, des artistes pygmées de la forêt équatoriale  du Congo et des artistes contemporains français, autour de la voix, du corps, de la nature, de la transe, et des polyphonies, proposent chants, percussions corporelles, improvisations, danses, mouvements, et explorent la voix comme instrument et mode d’expression esthétique, spirituel, social.

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Sorel Eta Ethnologue, percussionniste
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Le projet porte bien son nom : Free Voices of Forest.
Libres, ces voix le sont par essence : elles s’élèvent sans partition, se croisent, se fondent.
Chacun improvise, mais tous respirent ensemble.
Une forme de jazz primal, où le rythme naît du corps et de la nature.

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Les Aka chantent depuis des siècles en lien direct avec la nature.
Chaque voix imite parfois un oiseau, un insecte, une vibration de la forêt.
Leur musique repose sur des polyphonies complexes, circulaires et spontanées, sans chef ni structure figée : chaque membre de la communauté participe librement, jusqu’à créer une transe collective. Le résultat est une fusion organique, une musique sans frontières, enracinée et universelle à la fois.

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Line Up:
 

  • Ensemble Ndima :  dirigé par Sorel Eta, ethnologue, chanteur, percussionniste.
    Angélique Manongo, Émilie Koule, Espérance Moundanga, Gaston Motambo, Michel Kossi

  • Leïla Martial : vocaliste, improvisatrice, compositrice française

  • Rémi Leclerc : multi-instrumentiste, body percussionniste, clavier

  • Eric Pérez : voix, percussions, 

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vendredi 10 octobre

AVISHAI COHEN
& New Trio Brightlight

Avishai Cohen, contrebassiste, chanteur et compositeur israélien de renom, est venu présenter une partie de son nouvel album intitulé Brightlight​ sorti le 25 octobre 2024. 

Avishai cohen a commencé le concert par Elbaziza un morceau lyrique, généreux, puissant. Dès les premières notes, l’ambiance “Avishai Cohen“ était là, un mélange de force intérieure, de contemplation, d’intime. Puis il déroule des compositions personnelles comme Still de son album Aurora et Hitragut extrait de son album Shifting Sands. 

Avishai Cohen montre rapidement l’équilibre entre contrebasse qu’il maitrise totalement, avec le piano qui apporte une note poétique, fraiche. Le batteur module des “basses“ qui dynamisent avec puissance le jeu de Aishai Cohen.

Il passe de morceaux assez lyriques à un groove profond voire des rythmes impairs.

Il crée de l’émotion, arrive presque à hypnotiser la salle avec des moments de douceurs lorsqu’il utilise son archet de manière classique… et petit à petit, alors qu’il déroule sa musique nait une complicité entre lui et les spectateurs. Il finit son concert par deux chansons dont une en espagnol Alfonsina y el mar.

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dimanche 12 octobre

Cynthia ABRAHAM
Sextet Vocal

Cynthia Abraham, la voix plurielle du jazz français

Parmi les voix les plus singulières du jazz hexagonal, Cynthia Abraham s’impose par sa lumière et son audace. Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste d’origine guadeloupéenne, elle tisse depuis plusieurs années une œuvre d’une rare cohérence, où la voix devient à la fois instrument, texture et récit.

Issue d’une famille de musiciens, Cynthia baigne dès l’enfance dans un univers sonore riche : flûte traversière, piano, percussions… avant de découvrir le chant, abordé avec la curiosité et la sensibilité d’une instrumentiste. Formée au Centre des Musiques Didier Lockwood, elle y explore l’improvisation, la liberté rythmique et l’art du son collectif, fondements de sa musique.

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Isabel Sörling
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Celia Kameni
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Cynthia ABRAHAM
Son parcours l’amène à créer des projets novateurs, comme celui présenté au Rhinojazz avec le complicité de Ludovic Chazalon,  un sextet vocal unique où se déploie toute la richesse polyphonique de sa voix. Cynthia Abraham fait dialoguer jazz, soul, créole, pop et rythmes du monde, dans un geste d’universalité et de partage. Son concert devient un lieu de rencontre entre cultures, rythmes et émotions, incarnant une génération de musiciennes pour qui le jazz est avant tout un langage de liberté et de lien. Elle s’entoure pour ce concert de Isabel Sörling (Suède), voix magnétique réputée pour ses impros et Victoire du Jazz en 2021, Célia Kaméni (Cameroun), Léa Maria Fries (Suisse-Allemande), Célia Marissal …) et Clémence Nguon (Vietnam). Avec ses complices d’un soir, elle devient arrangeuse et bâtisseuse d’harmonies. Le sextet fit son entrée par le fond de l’église aux sons d’“une improvisation du coeur“ et d’encens. Le concert débuta par un morceau chanté par Isabel Sörlin “Pleasure“ . Cynthia Abraham proposa un morceau “Mabié“ issue du folklore guadeloupéen et chanté par son père lorsqu’elle était enfant. Elle déroule le concert avec toujours avec elle son fidèle complice le diapason grace auquel elle annonce précisément la taciturne de chaque morceau comme par exemple si mineur, ….. Puis elle proposa a ses complices d’un soir de chanter en solo un morceau de leur choix.  Elle interpréta magnifiquement une chanson intitulée “Loua“ une ode à la Lune….et aux femmes.
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Clemence Nguon & Cynthia Abraham
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Cynthia Abraham

Dans sa voix, on entend la lumière de la Guadeloupe, la ferveur du gospel et la rigueur du jazz. Elle ne se contente pas de chanter : elle construit, tisse, superpose, fait danser. Elle joue avec le sens et le son des mots, écrit et compose ses morceaux, enrichissant le jazz de ses racines guadeloupéennes et de rythmes chauds empruntés à la soul, au gospel, à la chanson, aux musiques latines et brésiliennes.

Cynthia Abraham chante comme on respire : un souffle qui relie les mondes — du jazz au ka, de la polyphonie au murmure créole.

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mardi 14 octobre

DONNY MC CASLIN 4tet

le souffle électrique du jazz contemporain

Il y a des saxophonistes qui prolongent la tradition, et d’autres qui la bousculent. Donny McCaslin appartient sans conteste à la seconde catégorie.  Fils d’un vibraphoniste de jazz il a grandi dans un univers où l’improvisation et le swing faisaient partie du quotidien. À douze ans, il jouait déjà dans le groupe de son père, ce qui le conduira, quelques années plus tard, sur les bancs du Berklee College of Music

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Son arrivée à New York au début des années 1990 marque un tournant : McCaslin s’impose rapidement sur la scène new-yorkaise, d’abord au sein du groupe Steps Ahead, puis aux côtés de figures majeures comme Gary Burton ou Maria Schneider. 

Donny McCaslin révèle toute sa personnalité à travers ses premiers albums, comme Exile and Discovery (1998) ou Perpetual Motion (2001), qui ancrent son jeu dans la tradition du jazz post-bop un saxophone puissant, agile, précis, traversé par des éclats de Coltrane et de Brecker. Puis, au fil des années le musicien élargit son spectre sonore. Avec Casting for Gravity (2012) et Fast Future (2015), McCaslin se réinvente : il introduit des textures électroniques, des grooves électro-rock, des synthétiseurs, sans jamais perdre la ferveur de l’improvisation. Le jazz, pour lui, n’est pas un musée mais un laboratoire.

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Un certain David Bowie, le convie à enregistrer l’album Blackstar (2016). L’expérience est fondatrice : Bowie lui offre une liberté totale, et McCaslin y trouve un espace pour marier les pulsations du rock, la sophistication du jazz et la mélancolie d’un adieu. De cette rencontre naît Beyond Now (2016), c'est un hommage un prolongement de cette aventure artistique où la densité émotionnelle se mêle à la recherche sonore.

Toujours en quête de nouveaux horizons, McCaslin continue d’explorer. Sur Blow. (2018), il pousse encore plus loin la fusion des genres — rock, pop, improvisation — avec une énergie brute, presque punk. Son dernier opus, Lullaby for the Lost (2025),que nous avons découvert au RhinoJazz  revient à une forme d’épure : un jazz incandescent, où l’électronique s’efface parfois pour laisser place au souffle, à la respiration, au cri du ténor.

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Donny McCaslin fait penser à un fauve magnétique. Corps penché vers l’avant, ou l'arrière, le  regard habité, le souffle démesuré il semble jouer tout entier, physiquement. Son saxophone n’est pas seulement un instrument, mais une extension de sa voix intérieure. Il alterne moments d’introspection suspendue et déflagrations électriques, explorant les extrêmes de la dynamique et de l’émotion.

Influencé autant par John Coltrane que par Radiohead, Bjork, McCaslin fait partie de cette génération qui refuse les frontières. Chez lui, le jazz est une énergie mouvante, un champ d’expériences où l’on croise les fantômes du passé et les sons du futur.

À 60 ans, Donny McCaslin continue d’incarner cette tension féconde entre tradition et modernité, intellect et instinct, acoustique et électronique. Et s’il fallait retenir une chose ce soir, c’est peut-être celle-ci : dans son souffle, ce soir, c’est tout le XXIᵉ siècle du jazz qui respire.

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Donny Mc Caslin Saxo tenor
Jason Lindner claviers 
Tim Lefebvre  basse électrique
Zach Danziger  batterie 
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mercredi 15 octobre

Linda Lee HOPKINS 

la voix gospel de la scène française

Installée à Paris depuis plus de trente ans, Linda Lee Hopkins incarne cette passerelle vivante entre les musiques noires américaines et la scène jazz, soul et gospel française. Originaire de Caroline du Nord, elle a grandi au son des chœurs d’église et des radios soul, nourrissant une passion précoce pour les grandes voix — Aretha Franklin, Mahalia Jackson, Gladys Knight. 

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Choriste, directrice de chœur, puis chef de la formation « Gospel pour 100 voix », elle a collaboré avec des légendes telles que Ray Charles, Gloria Gaynor, Percy Sledge, Tina Arena, Ben l’Oncle Soul ou encore Bob Sinclar. Cette expérience collective, mêlant rigueur, ferveur et partage, a forgé une signature vocale rare une voix ample, vibrante

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Sur scène, Linda Lee Hopkins transcende le simple concert, elle provoque une communion. Le public, souvent debout, participe, chante, applaudit, porté par l’énergie de cette voix généreuse et cette gestuelle habitée dans un moment de partage spirituel et festif.

 

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Christophe Lardeau guitare
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Linda Lee Hopkins
samedi 18 octobre

LA NUIT du BLUES

Justina Lee Brown 

La voix du feu et de l’âme

Elle entre en scène comme une déflagration de lumière et de groove. Justina Lee Brown, née à Lagos, a grandi dans l’énergie brute des clubs nigérians avant de s’imposer sur les scènes européennes comme une véritable force du blues moderne. Entre le cri du cœur africain et la ferveur du gospel, sa musique brûle de passion et d’émotion. Lauréate du Swiss Blues Challenge en 2019, finaliste de l’European Blues Challenge, elle a parcouru l’Europe et les États-Unis, toujours portée par la même mission : faire vibrer les âmes. Sa voix, tour à tour rugissante et caressante, raconte des histoires de vie, de résilience et d’amour universel.
Rencontre avec une artiste solaire, libre et habitée, qui redonne au blues son souffle le plus vivant.

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Justina Lee Brown vocal
Carlos Mener guitare

Lou Louis Cruz guitare
David Stauffacher percussions

Jordi Mayashi batterie

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l'entretien avec JustinaLee Brown à l'issue de son  concert à Saint-Chamond pour le RhinoJazz.

ROBERT FINLEY

L’arrivée sur scène de Robert Finley accompagné de près par sa fille qui le guide vers le micro, et nous montre un Robert Finley limité dans sa mobilité. Mais dès que le “son“ de Louisiane se fait entendre avec 2 guitares très expressives, le son qui pleure le blues, la puissance de sa voix vive, parfois déroutante, nous emmène dans son univers, le Sud, avec une densité émotionnelle certaine. Pas de doute Robert Finley est bien dans le roots, Il alterne les morceaux par des histoires-tranches de vie-qui rend le show plutôt intimiste avec des alternances de ballades tranquilles au cœur de la Louisiane, du black bayou qu'il chante si profondement, et parfois des morceaux plus festifs qui font lever la salle, prouvant son dynamisme sur scène, capable de transformer la salle en dance floor…. La connexion avec son public est à ce moment-là à son comble. Le public communie avec lui dans certains instants plus “bluesy“, plus “spirituels“ quand il explique l’importance de la foi dans sa vie et de l’importance de proposer une musique vraie authentique, le public est acquis à Robert Finley. 

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Robert Finley, né le 13 février 1954 à Bernice (Louisiane, États-Unis), est un chanteur, guitariste et auteur-compositeur américain de blues, soul et gospel.

Issu d’un milieu modeste, il apprend la guitare enfant et joue d’abord dans un groupe de l’armée américaine avant de devenir charpentier. Il perd progressivement la vue, ce qui le pousse à se consacrer entièrement à la musique.

Sa carrière décolle tardivement : à 62 ans, il sort son premier album Age Don’t Mean a Thing (2016), puis collabore avec Dan Auerbach (The Black Keys) sur plusieurs disques Goin’Platinum! (2017), Sharecropper’s Son (2021)Black Bayou (2023) et Hallelujah! Don’t Let the Devil Fool Ya (2025).

Son style mêle blues du Sud, soul vintage et énergie gospel, porté par une voix puissante et expressive. Ses chansons racontent souvent son enfance, son travail de métayer, et sa foi.

Aujourd’hui, Robert Finley est reconnu comme l’un des derniers grands représentants du blues authentique de Louisiane, symbole de persévérance et de renaissance artistique tardive.

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Entretien avec Robert Finley
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dimanche 19 octobre

le dernier concert du Rhino

Pierre François BLANCHARD & Thomas SAVY Duo

un duo de poésie, jazz & mélodie à quatre mains

Le pianiste Pierre-François Blanchard a choisi un projet à la fois intime et inventif avec Thomas Savy. Deux solistes classiques avec deux instruments classiques décident d'aller jouer ensemble ailleurs, d'autres partitions improvisées à quatre mains, c'est leur album “#Puzzled“,qui met en lumière la finesse, la respiration, l’espace.

Une écriture qui se veut limpide, mélodique, mais non simpliste ou l’émotion est au rendez-vous. Leur rencontre et leur musique c'est l’équilibre entre la partition (écriture) et l’instant (improvisation) l’un nourrit l’autre. Dans le jazz contemporain français, il est rare de voir un pianiste et une clarinette basse s’engager dans un duo aussi affirmé. La clarinette basse, la palette pianistique, les silences, l’espace … tout concourt à une écoute plus attentionnée et introspective le Solar était le lieu idéal pour l'expression de ces musiques. 

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dernière présentation de Ludovic Chazalon pour le RhinoJazz 47ème du nom accueille par Olivier Corchia au Solar à Saint-Etienne
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Entretien en clair obscur d'après concert

La 47ème édition du Rhinojazz est terminée.

Un festival de musique offre bien plus qu'une simple succession de concerts, c'est une expérience collective et sensorielle. Il permet la découverte d'artistes nouveaux, souvent avant qu'ils ne deviennent connus. C'est aussi un espace de partage, où la musique réunit des personnes d'horizons variés autour d'une même émotion. L'ambiance festive stimule la joie, la convivialité et l'émerveillement. En vivant la musique en direct, chacun ressent une connexion authentique avec les artistes et le public. Le festival favorise également la création de souvenirs communs et de rencontres inattendues. Il soutient la diversité culturelle en valorisant des styles variés et des expressions singulières. L'émotion y circule librement, amplifiée par la magie du lieu et du moment. Enfin, un tel événement nourrit la curiosité, l'ouverture et la créativité de chacun.
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